INTERVIEW

JACQUES LAFFITE, LE SURVIVANT…

Emmanuel Zurini | dppi

À le voir et à le connaître depuis longtemps, la seule certitude concernant Jacques Laffite, c’est que l’homme n’a jamais changé. Un vrai mec, avec les couilles pour dire « non », quel qu’en soit le prix. Voici un déjeuner que nous souhaitions réaliser depuis longtemps. 

 Il est là, assis derrière son Coca, le cheveu coupé court, avec son éternel pantalon en toile et ses éternels mocassins. Du sextuple vainqueur de grands prix au personnage public, le chic Laffite n’a jamais changé. Un côté BCBG-Porte d’Auteuil, fait de pulls en laine sur les épaules, de polos de bonne facture et de chaussures bien choisies, une mèche et des cheveux soigneusement longs, le tout agrémenté d’un large sourire sincère qui est sa marque de fabrique et, aussi, un miroir de son état d’esprit du moment.
Car si Jacques Laffite ne veut pas sourire, eh bien personne ne le fera sourire. Et cela, c’est bien et c’est rare. Jamais il n’a changé, que les moments soient fastes ou plus difficiles. Il est resté le même, physiquement et intellectuellement. Il se bat comme un lion au tennis, il ne se laisse jamais impressionner en dépit de ses cinquante-cinq kilos tout mouillé et n’a peur de rien ni de personne. Et s’il continue à enfouir sa timidité maladive derrière son sourire carnassier et ses déclarations à l’emporte-pièce, une chose est certaine avec Jacques Laffite : l’attention et le respect qu’il témoigne aux autres. Alors, le Jacques Laffite que l’on voit à la télévision est-il le même que celui de la vraie vie ? Non, l’autre, le vrai, n’a rien d’un gamin des beaux quartiers. Il est un combattant à sa manière et un homme libre, que personne n’a jamais réussi à tempérer.
Fils d’avocat, certes, mais quatrième rejeton d’une portée de six, il n’a pas grandi à la Muette, mais rue Ampère, la rue populaire de l’autre côté de la capitale. (
Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #25).

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