Il est un moment aussi imprévisible que jouissif en Formule 1 : celui où l’osmose pilote/auto produit des résultats supérieurs à la somme de leurs talents respectifs. Olivier Panis a connu cela chez Ligier/Prost Grand Prix. Et Pierre Gasly le vit aujourd’hui chez AlphaTauri.
Pour être tout à fait honnête, reconnaissons que Pierre Gasly n’est sur les radars de personne quand il arrive en Formule 1. Il n’est alors connu alors que pour ses exploits passés en GP2, en Europacup FR et en Super Formula. Et, surtout, pour sa capacité à progresser et à grimper les étages, même quand le sort le prive d’un titre mérité. Mais savoir qu’il est français quand Red Bull possède déjà Loeb et Ogier sous contrat ne semble pas vraiment rassurant pour la suite de sa carrière… Car, chez Red Bull, il y a le sport, certes, mais il y a surtout le marketing. Et le premier sert exclusivement le second. Aussi, sachant que la famille Gasly ne possède ni fortune, ni débouché pour des boissons gazeuses, on craint pour lui une carrière brève en Formule 1, façon Liuzzi, Speed, Klein ou Bourdais.
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #33)