PASSIONNÉS

FERDINAND CUP : GROSSE CLAQUE

Stéphane Enout – Philippe Boutié

Médecin, avocat, transporteur, boulanger, retraité, entrepreneur, femmes et hommes… Ils viennent de France, de Suisse, de Belgique et même du Myanmar pour courir ensemble. On y trouve aussi de grands champions, tels que Jean-Claude Andruet, Stéphane Ortelli ou Éric Camilli… Celles et ceux qui découvrent la Ferdinand Cup n’en repartent jamais.

Il s’appelle Thierry. Cadre dans une grande entreprise américaine, il a écumé les courses de club pendant une quinzaine d’années avant de se résoudre à vendre sa Porsche, la course coûtant trop cher, même à son niveau. Un an plus tard, il a découvert, sur une petite annonce, une Porsche 944 Turbo « coursifiée » à vendre. Elle traînait dans un champ. C’était trois jours avant la première épreuve de la saison 2018. Avec son coéquipier Stéphane, ils l’ont achetée, purgé les freins, changé les harnais, ajouté un extincteur et mis quatre pneus neufs. Et, le dimanche, ils ont gagné devant une vingtaine de furieux qui ne leur ont pas fait de cadeau. Pour Bastien, brillant avocat parisien, l’esprit de la Ferdinand Cup prime tout : « L’idée d’acheter une vieille 911 – la mienne à trente ans et 250 000 km – puis un casque et une combinaison, de faire l’appoint d’huile et d’essence et de descendre par la route au Paul Ricard pour disputer deux courses acharnées avant de remonter par la route à Paris, je trouvais cela à la fois fou et tellement marrant que j’ai plongé ». (Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #29)