BARBER CORNER

JEAN-ÉRIC VERGNE : ELECTRIC SENNA

Pascal Dro

Il est là, détendu et disponible, ses petites lunettes de soleil sur la tablette adjacente. Jean-Éric Vergne descend juste de l’avion qui l’a ramené d’Espagne où il a effectué des tests en Formula E. Nous lui avons donné rendez vous chez Gentlemen 1919, le barbier/bar très secret. Sur place, Thomas est heureux. Pensez : tailler la barbe de son idole, il n’aurait même pas osé en rêver.

Avec une aisance et une facilité déconcertantes, le champion s’installe dans son baquet du jour. Pas de Hans, ni de casque et encore moins de gants. Pas le genre de la maison : ni conditions, ni question interdite. Jean-Éric Vergne est un tout autre homme que celui de ses insupportables années F1. Il gagne partout où il passe, il laisse une marque indélébile et tout le monde aime sa simplicité et son humeur épanouie.
Merci d’avoir accepté de te faire raser. Tu verras, en chauve, tu ressembleras à…
Euh… C’est ça, le plan ? Je ne…
Non, c’est une blague. Tu descends de l’avion ? Tu as l’air frais comme un gardon, pourtant.
C’était une seule journée d’essais sur le circuit de Formula E, à Calafate, à une heure de Barcelone. Important, mais pas trop lourd tout de même, donc pas de problème. C’est quel modèle, ton Leica ?
Un T. La meilleure solution pour travailler. Tu connais ?
Un peu. Je suis fan de Leica, j’en ai trois. La photo, c’est l’un de mes hobbies, j’adore ça… Tout ce qui est photo design, ce genre de chose… J’adore.
Revenons à la Formula E. Même si elle est en pleine explosion, elle demeure encore très méconnue. Toi, tu arrives dans le jeu, juste le temps de comprendre, et tu deviens le benchmark des pilotes de la discipline. Et au Mans, en LMP2, c’est la même chose...
Tu exagères. Mais, ce qui est vrai, c’est que je suis heureux dans ces deux disciplines. En Formula E, nous avons tous l’impression de participer à une aventure, un peu comme des pionniers qui défrichent ensemble et qui écrivent une page de l’histoire de leur sport, en dehors des sentiers battus. Il y a un côté aventure, dans tout cela, qui me plaît et qui nous plaît à tous.
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Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #29)