Photographe de la vie, de sa vie et de bien d’autres, Jacques Henri Lartigue n’avait d’yeux en matière d’automobile que pour ce qui touchait à la course et à la vitesse. De la coupe Gordon Bennett 1905 au Grand Prix de Monaco 1978, en passant par l’inauguration de l’autodrome de Montlhéry en 1924 ou les 500 Miles d’Indianapolis 1967, cet homme a su témoigner de la naissance d’une histoire et d’un sport.

Jacques Lartigue naît à Courbevoie le 13 juin 1894. Dès l’âge de 6 ans, il prend ses premières photographies avec l’appareil de son père et entreprend d’écrire son “journal”, qu’il continuera toute sa vie. A par tir de 1904, il photographie et dessine ses expériences d’enfant, les jeux familiaux, ou encore les débuts de l’aviation, de l’automobile, les “belles dames du bois de Boulogne”, les manifestations mondaines et sportives. Il expérimente en amateur curieux toutes les techniques photographiques à sa disposition. Collectionneur infatigable des instants de sa vie, il réalise plusieurs milliers de photographies soigneusement mises en page dans de grands albums. Mais là n’est pas, semble-t-il, sa véritable vocation : en 1915, il fréquente l’académie Jullian. La peinture devient et restera son activité professionnelle. A partir de 1922, il expose dans plusieurs salons à Paris et dans le midi de la France. Il rencontre de nombreux artistes, gens de lettres et du spectacle comme Sacha Guitry et Yvonne Printemps, Kees van Dongen puis Pablo Picasso et Jean Cocteau. Passionné par le cinéma, il photographie les tournages de plusieurs films de Jacques Feyder, Abel Gance, Robert Bresson, François Truffaut et Federico Fellini.
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #2).