Début 1970, le tout frais champion du monde Jackie Stewart est dans une situation délicate : faute d’une voiture compétitive, il risque de ne pas pouvoir défendre son titre la saison suivante. Situation d’autant plus alarmante que les « fournisseurs » ne font alors guère preuve d’esprit commercial. Il ne reste plus qu’une solution pour son boss Ken Tyrrell : construire sa propre voiture.
Juillet 1970. Une belle maison aux environs de Genève, surplombant le lac Léman avec, en toile de fond, les glaciers immaculés du mont Blanc et les Dents du Midi luisant au chaud soleil d’été. Un paysage idyllique que l’homme aux cheveux longs et grandes rouflaquettes allongé sur son transat ne regarde pas vraiment. Derrière les larges lunettes qui lui mangent la moitié du visage, son regard est anxieux, son esprit enfiévré. Que faire ? C’est bien ça le problème : plus grand-chose ne semble l’intéresser. Plus envie de courir, plus envie de prendre du bon temps, plus envie de se coltiner un avenir qui lui semble de plus en plus incertain.
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #33)