SAGA

LES GRANDES FÊTES DE LA FORMULE 1

Hughes Trevennec – Motorsport images, dppi, getty, Bernard Asset & Peter Nygaard

Le champagne et les fêtes d’après-course sont intimement liées au sport automobile. Dès 1936, Tazio Nuvolari boit au goulot d’un jéroboam de Moët & Chandon sur le podium ou dans une coupe lorsqu’il s’arrêtait au stand. Hughes Trevennec, organisateur de certaines d’entre elles, raconte ces années extraordinaires. Une saga insouciante et légère, comme nous en rêvons aujourd’hui.

Garden City, Long Island, 12 octobre 1936. Gants en pécari dit « beurre frais », cigarette entre index et majeur – confort après l’effort -, casque souple épousant le crâne, lunettes cerclées de caoutchouc plaquées sur le front et buste incliné, Tazio Nuvolari porte à deux bras le jéroboam à ses lèvres.
Passionné de sports mécaniques, l’agent américain de Moët & Chandon, Monsieur Labourdette, est venu sur l’aérodrome Theodore-Roosevelt assister à la course parrainée par un industriel local, Georges Vanderbilt. Dès le baisser du drapeau, il file vers le vainqueur et lui tend un jéroboam de champagne de la marque. Tazio Nuvolari, s’en saisit. Épicurien comme on sait l’être alors, le champion goûte et apprécie. Plus tard, ses cadets perpétueront ce qui allait devenir une tradition, le jéroboam de champagne restant un symbole de générosité et de fête. D’une fête qui prend ses origines dans la province française des sacres royaux.
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #33)

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