SOUVENIRS

PETIT DÉJEUNER AVEC NIKI LAUDA

Motorsport Magazine – Lyndon McNeil – Motorsport Images – Bernard Bakalian et Bild

L’ordinateur, l’homme froid, le calculateur… Tous ces qualificatifs et lieux communs débités à longueur d’hommage ont fini par nous agacer. Car Lauda n’était pas ainsi. Mieux ou moins bien ? Là n’est pas la question. Simplement, il n’était pas ainsi. Le Lauda que nous connaissions était souvent drôle, très gaffeur, parfois bougon et peu loquace, mais jamais hautain et encore moins inaccessible. Alors, au moment de lui consacrer ce 29e volume de Grand Prix, nous avons voulu rétablir les choses telles qu’elles étaient, assez loin de la légende et de ses approximations. Joe Dunn, le boss de Motorsport Magazine, a accepté de nous passer la conversation qu’ils avaient eue avec lui à Vienne, fin 2017.

Breakfast avec Niki Lauda

Des œufs, des toasts, Vienne et Niki Lauda. N’est-ce pas la recette d’un petit déjeuner de rêve ? La plupart des grands pilotes ont un virage portant leur nom, sur une piste ou une autre de la planète. Mais rares sont ceux qui ont un petit déjeuner à leur nom. C’est le cas de Niki Lauda, que l’on peut déguster tous les jours au centre de Vienne. Ce Niki Lauda Frühstück est affiché à 21 € au Café Imperial. Au programme : café avec de la crème au-dessus, un œuf à la coque, du pain frais toasté et du yaourt naturel avec des framboises et des pommes cuites. Ce menu du matin porte son nom car, des années durant, Niki Lauda a débuté ses journées viennoises ainsi et ici. C’est donc là qu’il nous attend, pour un petit déjeuner et une conversation informelle. Et, même s’il est, en Autriche, un monument national, avec ses trois couronnes mondiales, même s’il est l’un des artisans du triomphe actuel de Mercedes en Formule 1, même s’il est celui qui a convaincu Lewis Hamilton de quitter McLaren pour l’Étoile, pour notre petit déjeuner, il est simplement un client attablé au coeur du café, casquette vissée sur la tête, à l’heure chargée du premier service. « Je viens ici depuis si longtemps que ne me souviens plus des premières années. Probablement depuis toujours. D’ailleurs, je me fiche de savoir depuis quelle année ! Et je prends toujours le même petit déjeuner. »
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #29)