HISTOIRE

ENZO FERRARI : LA GRANDE IMITATION

Mark Hughes – Lat

Trente ans, déjà que le Commendatore s’est éteint. C’est l’occasion de raconter la véritable histoire de l’ascension d’Enzo Ferrari, un homme méprisé depuis ses débuts. En conspirant habilement pour mettre fin à l’hégémonie de Fiat en Grand Prix, il s’est préparé à devenir un puissant industriel et le guide spirituel du constructeur automobile le plus célèbre au monde.

 

Quel que soit le terme italien employé en 1923, « reprends ta route, fils » sont, sans doute, les mots d’Enzo Ferrari lorsque le carabiniere quitte la pièce les mains vides. En cette journée d’automne, l’officier s’est présenté au siège d’Alfa Romeo, à Milan, avec des papiers tout à fait légaux l’autorisant, au nom de Fiat, à fouiller les bureaux du nouveau designer de la marque, Vittorio Jano. Il est en quête de croquis de voitures de course que Jano aurait pu « oublier » de laisser à l’usine du Lingotto de Turin, l’antre de Fiat, son tout récent ex-employeur. Ses recherches s’avérant infructueuses, il lorgne alors du côté du domicile de Jano. Là encore, sans succès.
Ferrari, en personne, avait convaincu Jano de quitter Fiat, le constructeur qui, quatre ans plus tôt, avait annoncé à un Enzo désespéré qu’il ne pouvait « offrir un job à tous les vétérans de la guerre », qu’ils soient ou non en possession d’une lettre de recommandation de leur hiérarchie. Ferrari, esseulé après la perte de son père et de son frère, sans perspective bien claire, racontera plus tard qu’il traversa le Parco del Valentino, balaya la neige d’un banc pour s’asseoir. Et qu’il se mit alors à pleurer. (Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #28)

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