David Floury est un jeune homme pressé. Dans le genre « pour vivre heureux, mettons la pression à fond », il n’a pas son pareil. Enfin… Pour être tout-à-fait exact, son boss à lui s’appelle Hugues de Chaunac, le fondateur d’Oreca qui, depuis 1970 ou peu s’en faut, n’arrête pas. David supervisait les débuts des Oreca 07, les plus sophistiquées des LMP2 du moment, sur leur marché-cible. Et puis Daytona, c’est aussi « Le Mans » de là-bas… 

Après les essais hivernaux des nouvelles Toyota du Mans, après la réponse – positive ! – à l’appel d’offre des « spec R4 » pour les rallyes, Oreca achevait les derniers essais de développement et la construction des prototypes Oreca 07 pour la catégorie LMP2, la plus concurrentielle et la plus importante au Mans et dans le championnat du monde WEC cette année.

À la veille des 24 Heures de Daytona, la deuxième épreuve la plus importante au monde, après Le Mans, David Floury s’envolait pour la Floride avec une deuxième mission. Outre superviser et assurer, avec toute l’équipe, le bon fonctionnement et la performance des trois (!) Oreca 07 inscrites par des écuries américaines, notre homme avait accepté de réaliser un « carnet de route » durant cette aventure. Cela semble simple, certes, mais il faut savoir que la 07 représente un enjeu majeur pour l’avenir d’Oreca.

Que tout l’état-major de l’entreprise mais aussi tous les clients potentiels étaient sur place. Et que, quelques heures après leur retour de Floride où toute l’équipe s’est gelée sous des trombes d’eau, ils repartaient pour l’Espagne pour un test d’endurance de vingt-quatre heures avec la Toyota 2017. Et, malgré tout, notre homme a photographié et rédigé ce carnet de route. Et le résultats est aussi brillant que décalé. Jugez plutôt. (Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #23).