SAGA

PATRICK TAMBAY : HISTOIRES AMÉRICAINES

Patrick Tambay | Photos LAT et Bob Harmeyer

Bien avant de s’illustrer chez McLaren, Ferrari ou Renault en F1, Patrick Tambay avait lui aussi poursuivi son rêve américain. Une saga qui fit de lui le plus américain de nos grands pilotes. Depuis, son attachement pour ce pays est resté fort, presque viscéral. Deux de ses enfants vivent d’ailleurs là-bas. Récit d’une post-adolescence menée sans se poser de questions. 

Il est 23 heures. Patrick Tambay vient d’appeler. Juste pour savoir si nous sommes rentrés sains et saufs de notre périple aux États-Unis. On papote brièvement de cela et du thème central de ce volume de Grand Prix et je lui dis que je souhaite qu’il nous raconte son histoire américaine, bien plus connue là-bas que chez nous. Mais que nous pourrions en parler le lendemain, tranquillement, à  sa convenance. Je sais que c’est une partie importante et peu connue de sa vie, mais j’ignore à quel point elle a compté pour lui. Le voici, sans attendre, parti dans ce récit et ses souvenirs. Cette histoire est « trop bonne » pour attendre le lendemain. La voici retranscrite telle quelle…
«  Mon histoire américaine, comme tu l’appelles, a débuté de manière assez drôle. En 1966, j’étais membre de l’équipe de France espoirs de ski et nous avions un stage à Portillo, au Chili, avant les Jeux Olympiques de Grenoble DE 1968. Là, je rencontrai une skieuse américaine dont je tombai follement amoureux. Je pensais que c’était réciproque et que nous nous retrouverions rapidement en dehors des stages et compétitions.
Ainsi, après le stage, je changeai mon itinéraire de retour et je filai à San Francisco, où des copains skieurs me prêtèrent leur house-boat à Sausalito – avec le frigo bourré de poulet grillé – et leur Porsche 356 roadster blanche avec laquelle je pris la route de l’Oregon pour y retrouver ma chérie. Et Bend, ce n’était tout de même pas la porte à côté ! Tout heureux, en arrivant, je frappai à sa porte et c’est… un gars qui m’ouvrit. Très sympa, certes, mais je compris que mon histoire d’amour s’arrêtait là. Il m’offrit une bière, avant que je ne reprenne ‘‘ma’’ Porsche et que je fasse le chemin en sens inverse… Mon histoire américaine aurait pu s’arrêter là. Mais San Francisco, la Porsche, le poulet grillé et les coins traversés avaient dû avoir un effet un peu subversif sur mon esprit adolescent toujours à la recherche des flirts enflammés… Comment résister à tout cela ? ”
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Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #16).

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