RÉVÉLATION

L’HISTOIRE DU CASQUE D’ALAIN PROST

Par Arnaud Teillon | Photos A. Teillon et D.R.

À l’heure où sponsors, écuries et célébrations diverses ont pris le pas sur l’affichage
de l’identité du pilote, nous voulions accorder ce clin d’œil à Alain Prost et à Michel Raimon, l’auteur méconnu du dessin du casque du quadruple champion du monde de F1.

Nous l’avions rencontré dans les allées du salon Rétromobile, il y a deux ans de cela. Michel Raimon n’affiche aucun des attributs d’un artiste flamboyant ou frimeur. Il portait son carton sous le bras et venait simplement nous parler de Grands Prix, de pilotes et de peinture.
Au début des années 1960, il fut lui aussi un grand espoir du sport automobile français, époque Agaci. Il avait disputé la Coupe des provinces en 1964 et 1965. Elle sélectionnait de jeunes pilotes en région et à Paris pour représenter leur club, lors de différentes courses en France. Pour Michel, le hic fut de tomber à l’Agaci, le grand club parisien, sur un certain Henri Pescarolo, étudiant en médecine de son état. Le puissant Maurice Mestivier, âme de l’Agaci, décidait alors de ne confier le volant de la Lotus Seven qu’au futur barbu…
Qu’importe, l’étudiant en dessin publicitaire s’obstinait l’année sui- vante, était à nouveau sélectionné et achetait ensuite – avec un très bon coup de main de Tico – une Martini de Formule France pour débuter en monoplace en 1969. Là, l’amateur absolu qu’il était partait pour la course… avant que les freins ne lâchent et que la voiture ne soit pulvérisée dès ses premiers tours de roues. Il n’apprit qu’ensuite de Martini que les autos étaient livrées avec des plaquettes de freins de série qu’il était de bon ton de remplacer avant même de mettre ses fesses dans le baquet. Une expérience dont il garde, cinquante ans plus tard, un goût amer.
Comme nombre de pilotes, il se serait bien vu percer, courir et gagner. Mais, faute de moyens, sa Martini détruite, Michel Raimon est revenu à ses pinceaux. Et si ce ne fut pas sa première idée, c’est en tout cas celle par laquelle il s’est épanoui et a fait le plus d’heureux. Ainsi, de fil en aiguille, à Rétromobile, Michel a ouvert son carton. Il y avait des lithographies magnifiques, des F1 dessinées telles qu’on les voyait, il y a trente ans, dans les appartements des pilotes que nous montrait le magazine Grand Prix International. On y voyait Alain Prost, souvent, mais aussi Guy Ligier, Ayrton Senna, Didier Pironi, Nick Mason de Pink Floyd et bien d’autres.
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Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #14).

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