BIKES

BMW Nine T : Trois singes en bikers

Textes et photos Thierry Gromik

Elle s’appelle NineT. C’est la dernière BMW, certes. Mais cela aurait été trop peu pour lui valoir une place dans ces pages. En réalité, pour la sérieuse Bayerische Motoren Werke, cette moto est avant tout un… pas de côté. Vers la liberté, les trucs de voyous et les motos à bricoler qu’on appelle les « café racer ».

Lorsque Marcel Driessen, le très hédoniste patron de BMW Motorrad, nous en a parlé, nous n’étions même pas au courant de son existence. Un « café racer » dans la très sérieuse gamme BMW ? Et pourtant, une petite recherche sur Internet et la bête apparaissait. Dès lors, il fallait que nous la fassions rouler séance tenante. Pas pour jauger ses performances, qui, si elles sont bien réelles, ne sont pas vraiment primordiales. Mais parce que pour ceux qui roulent comme nous en BMW depuis longtemps, une 1200 qui se dévergonde et que l’on ne verra pas avec un couple de retraités dessus, portant des casques BMW fluo, des K-Way et des valises de voyageurs à 1 000 € la paire, c’est aussi inattendu que réjouissant.
Une vraie BMW, pour ce que ces motos – les vieilles, surtout – offrent depuis toujours : une gueule, un moteur, de la simplicité et des petits défauts que l’on adore. Une BMW dont la passion se partage. C’est ainsi qu’on vit cela. C’est aussi ainsi que nous avons décidé de nous jeter sur les trois Nine T de cette balade.
L’ESPRIT DES BMW D’AVANT
Nous en avons parlé à de vieux amis et tenté d’emmener le big boss dans la boucle. Mais ses obligations à Munich, jusque tard le vendredi soir, l’ont empêché de nous rejoindre. L’idée des trois amis qui quittent leur bureau à Paris, enfilent leur casque et foncent à la mer nous plaisait bien. Pas pour les trop chics planches de Deauville, mais pour une virée entre motards, si possible rapide, avec un vin chaud à l’arrivée, une soupe de poisson et quelques verres de blanc avant de se coucher très tard. Francis Dagnan roule en Royal Enfield, en Triumph Tiger et en Fantic Caballero. Fou de photographie et de montagne, il est l’animateur du studio Harcourt. Armand Nouvet, qui roulait en Harley, est, lui, récemment repassé au Vespa 125 et au vélo Bromp-ton. Mais son enthousiasme à remettre la poignée dans le coin situe la limite du supportable de toute pratique écologique. Il est architecte et vient de remporter la prestigieuse Équerre d’argent. Le troisième est le « G. O. » de cette gazette, qui roule au quotidien en R 1100 R. (Découvrez la suite de l’article dans le Grand Prix #14).

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