TEST(OSTÉRONE)

ASTON MARTIN DBR9 GT1 CHAMPIONNE DU MONDE

Par Pascal Dro | Photos Bernard Asset

C’était une autre époque. Un autre monde même. Et la saison 2011 était le dernier millésime de cette démesure à jamais évanouie. C’était l’apogée du championnat du monde GT, qui disparaît ce mois -ci pour de bon, un an après la mort de la catégorie GTI. Voici l’essai de la plus belle de toutes : l’Aston Martin DB9R GT1. 

Il ne s’agit pas de commenter ou de regretter cet état de fait, mais de se dire que la réponse à l’exigence de la diminution des coûts par une réduction corollaire des puissances n’est pas la bonne. Une bombe à maîtriser, c’est un spectacle en soi. Une voiture de course à régler, c’est un exercice, certes complexe, mais qui ne fait pas se lever les foules. Bref, notre Aston Martin, c’est la dernière bête d’une lignée exceptionnelle qui avait débuté avec Maserati MC12 née de l’envie et de l’ambition de Jean Todt, il y a un siècle. Cette Aston Martin DB9 GT1 est un pan historique de plusieurs histoires. Tout d’abord, elle a remporté les 12 Heures de Sebring, disputé Le Mans et a achevé sa carrière en fin de saison dernière avec le titre de championne du monde GT, sur une dernière victoire historique conquise lors de la finale, en Argentine. Le premier titre mondial de l’histoire d’Aston Martin, même.
Et c’est précisément ce pan de cette saga qui nous plaît et qui préside au choix de cet essai. C’est une aventure jeune et moderne qui s’achève sur un titre mondial, un vrai, estampillé par la FIA. Une bande de dix jeunes gens, dont le plus vieux a trente-deux ans, et qui ont battu les grosses formations allemandes et anglaises pour conquérir un titre mondial. Pourquoi eux ? Il n’y a pas de hasard, de mois en mois, de saison en saison, Hexis Racing s’est forgé un palmarès, une attitude et des convictions qui rassemblent sur ce nom, cette fraîcheur et cette envie. Si bien que Michel Mateu, le fondateur de l’entreprise d’adhésifs, a toujours suivi cette bande terriblement organisée. Et puis, il y a les deux frères Frédéric et Yves-Emmannuel Dor, que l’on avait vus dans la saga Ferrari 550 et qui furent avec Prodrive à la base du programme de course d’Aston Martin en GT. Et encore ce championnat qu’il fallait remporter, car il allait être le dernier. Mais au cœur de toute l’aventure, il y a cette DB9 GT1 ou plutôt ces DB9, puisque les châssis désormais ultra-prestigieux N1 et 2 furent affectés à cette dernière campagne mondiale. Sans oublier les pilotes, bien sûr…
Bien avant qu’il ne nous propose d’essayer cette auto, nous avions décidé de joindre nos efforts à la campagne 2012 d’Hexis Racing et de Philippe Dumas. En les publiant, autant que possible, dans Grand Prix. Vous l’avez remarqué, il y a une colonne Hexis dans les actus de chaque numéro. Simple : chacun apporte ce qu’il a et ce qu’il peut. Nous sommes loin, très loin d’une relation d’affaires. Et cela nous plaît beaucoup par ce côté rafraîchissant. Et quand Philippe nous a proposé de piloter cette auto qui n’avait jamais été pilotée par un journaliste, il restait à trouver un cadre digne de l’événement. Un coup de fil à Stéphane Clair au circuit Paul-Ricard dont nous sommes aussi partenaires et à l’immense Bernard Asset, désormais « californisé » sur la Côte d’Azur, et l’affaire était organisée. (Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #9).

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