RENCONTRE

JEAN ALESI, DU STUDIO HARCOURT À L’INDY 500

Par Pascal Dro | Photos studio Harcourt et Daphné Dro

Lorsque nous avons contacté Jean Alesi et le légendaire studio Harcourt, tous deux ont manifesté un enthousiasme étonnant. Ce qui était bien, c’était d’avoir le zébulon de Lotus collé sur un tabouret pendant deux heures, sans possibilité de se défiler. Une interview dont on rêvait depuis longtemps…

Nous nous sommes croisés pour la première fois il y a… plus de vingt ans. Il était beau, déjà élégant et faisait gagner une Dallara F3 blanche aussi belle et rutilante. Il fut d’ailleurs le premier à faire courir et imposer une Dallara F3 en France avant qu’elle ne devienne le standard de la F3 planétaire. Moi, j’étais pauvre, moche et je roulais dans une Rondeau de Formule Ford d’occasion, vivant plus sur des rêves que sur des espoirs. Vingt-cinq ans plus tard, Jean Alesi n’a pas changé. Pas un gramme de plus, toujours la même patate et cette capacité à vous expliquer très sérieusement ses choix, sa vie. Et puis, il y a deux trucs que l’on ne sait pas de lui : à quel point il est fidèle et son talent de conteur incroyable. Un après-midi parfait.
Allô Jean ? Nous voulons te consacrer, avec Mario Andretti, le prochain numéro de Grand Prix. Mario nous a adressé des photos en noir en blanc et le studio Harcourt, à Paris, nous propose de réaliser le tien. Tu es d’accord ?
C’est une idée magnifique ! Je ne suis pas certain de mériter cela, mais on essaie, d’accord ? Je rentre du Japon, il y a le Salon de Genève, mon entraînement tous les matins et mes obligations pour Lotus, sans oublier les 500 Miles d’Indianapolis qui arrivent à grands pas.
Date fixée, Jean Alesi saute dans un train à Genève et apparaît, son sac à la main, devant la gare de Lyon. Pas d’émeute, comme dans un paddock de Monza ou de Suzuka. L’homme ne changera jamais. Et c’est plutôt rassurant. Ce qui est extra, c’est que, pour la première fois depuis longtemps, la « pile électrique » sera sous contrôle, sans téléphone ni potes à saluer pendant quelques heures. J’ai toujours eu mille questions à lui poser mais le contexte course reprenait à chaque fois le dessus. Pourtant, c’est un vrai personnage.
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #7).

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