LÉGENDE

MARIO ANDRETTI

Par Pascal Dro | Photos Archives Andretti et Jean-François Galeron/Wri2

C’était en 1995, je crois. Je parvenais juste à boucler un budget pour disputer Le Mans. J’étais parmi les premiers dans la salle du briefing des pilotes. Jacques Laffite et Nelson Piquet déconnaient devant, dans un brouhaha sans nom. Puis, soudain, la salle s’était tue : Mario Andretti était entré. Un signe spontané de respect pour l’homme, pour la pureté de sa passion et pour son engagement sans faille. dix-sept ans plus tard, il n’a pas changé…

Quand Mario avait 4 ans, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, son village de Montona fut cédé à la Yougoslavie. En 1948, ses parents décidaient, comme nombre de familles de la côte istrienne, de rentrer en Italie. Suivirent sept années dans le camp de réfugiés de Lucca. Pas une vie, pas un avenir. En 1955, les Andretti et leurs trois enfants débarquent, valises à la main, à New York. Une histoire que Mario ne rappelle que rarement. Un épisode pourtant « fondateur »…
En ce qui nous concerne, au-delà du palmarès unique du champion, de son titre en F1 et de ses victoires, c’est au cours de ces dernières années, sur les bords de piste de l’Indycar, que nous avons découvert un personnage réellement singulier. Professionnel et disponible, Mario est surtout un père et un grand-père qui s’échine à garder une distance avec sa progéniture. Par égoïsme ? Sûrement pas : juste parce qu’il sait que certaines expériences doivent être faites et vécues seules. Et que les vies de Michael et de Marco leur appartiennent. Il est là, mais laisse la responsabilité de leurs actes et de leur carrière à chacun. Rien à voir avec un père de pilote comme ceux que l’on croise de nos jours en F1, en Nascar ou ailleurs. Un modèle.
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #7).

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