RESTAURATION

PORSCHE 911 2.0 S
La (difficile) résurrection d’un mythe

Photos Franck Castel, Emerick Houplain

Lorsqu’au printemps 2008, sur eBay, nous sommes tombés sur une 911 S millésime 1969, nous ne savions pas que nous mettions le doigt dans un engrenage qui allait tourner pendant dix-huit mois. Cette Porsche fut découverte en même temps que germait l’idée de ce magazine. Près de deux ans plus tard, l’une roule à merveille et l’autre est entre vos mains.

Petit rappel à l’usage des non (encore) “911 ophiles”. Parmi les générations de Porsche qui se sont succédé depuis l’après-guerre, il y a les « ancêtres », les « Classics » (de 1964 à 1973) et les modernes, souvent dotées de refroidissement à eau. Au sein des « Classics », il y a des versions mythiques qui demeurent toujours aussi passionnantes à regarder et à piloter. Et parmi celles-ci, si la fameuse 2.7 RS tient la vedette, les 911 S sont aussi des voitures géniales. Voilà près de deux ans, la cote des Porsche 911 S commençait à s’envoler en Europe. Mais avec un dollar à environ 1,40 €, elles restaient très abordables aux États-Unis. Bref, le moment idéal pour se lancer. En cherchant un peu sur eBay.com, nous sommes tombés sur une 2.0 S de 1969. Un modèle rarissime (1 492 exemplaires construits) puisqu’il s’agit de la toute première à empattement long et dotée de l’injection mécanique Bosch. Tout en connaissant les risques d’un achat à distance, nous avons tenté le coup. Objectif : raconter par le menu l’aventure d’une importation et d’une éventuelle restauration. Un luxe, certes, mais aussi un périple riche en surprises.
6 juin 2008 : elle est repérée !
Une 911 2.0 S aux enchères avec un prix de départ de 19 000 $, c’est tentant. Surtout quand on sait qu’il faut tabler sur 50 000 € pour une très belle auto en Europe. Évidemment, ce n’est pas le cas de celle-ci. Dans le détail, on apprend qu’elle a été repeinte, que les bas de caisse et les joints de carrosserie sont neufs, que la boîte a été refaite et qu’il manque des éléments à bord : contreportes, bacs de vide-poches, sièges, etc. Le moteur ? A priori, rien à redouter de ce côté-là. Dans le pire des cas, cela s’appelle « une restauration à terminer ». C’est d’ailleurs en ces termes que Don Hopkins, professeur à la Fox School of Business de Philadelphie et propriétaire de l’auto, nous la présente. Nous remportons donc l’enchère, impatients de voir la belle arriver en France.
(Découvrez la suite du reportage dans le Grand Prix #1).

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